La Vieillesse
A la veille de mes 46 ans (bientôt 50 !!!...),
Je la vois s'avancer vers moi dans une lenteur calculée
Avec au fond des yeux la certitude de ma destinée
Elle chaloupe dans ma direction
Entrainant avec elle décrépitude et humiliation
C'est un ballet qui a commencé depuis ma naissance
Un compte à rebours millimétré
Une chorégraphie sans passion
Indolente et mesurée
Le temps œuvre pour elle
Elle peut se permettre de danser
Et si je pleure ma déchéance
Mon désarroi et ma souffrance
Devant sa toute puissance
Je ne peux que m'incliner
Bientôt elle offrira mon corps à la science
Aux soins palliatifs, aux infirmiers
La mort sera une délivrance
Enfin le repos du guerrier
La vieillesse est une harpie
Un poison insidieux
Qui me consume à petit feu
Qui me méprise et m’avilie
Qui se gorge de ma sève
Se nourrit de ma vie
Pour elle point de trève
De son job elle est ravie
Elle m'emmène dans sa ronde
Comme un pantin me fait valser
M'enlace de ses tentacules immondes
Me relâche désespérée
Pourtant un jour dans la pénombre elle disparaitra
Et la mort dans l'ombre m'emportera
Plus de souffrances
Plus de tristesse
Libérée mon âme alors s'envolera
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