Coup de foudre
Rencontre avec le type du 3ème partie 1
(20 mai 2010)
Waouuu !
Y a un gars qui vient d'emménager au 3ème.
Depuis la semaine dernière mes voisines en font des gorges chaudes parce que soi-disant le mec est une bombe anatomique !
Moi, je me dis que les goûts et les couleurs...et je les laisse fantasmer sans plus me soucier de cette histoire.
Et voilà que badaboum... je tombe sur lui par hasard dans l'ascenseur aujourd'hui !
Mes voisines ne se sont pas trompées sur ce coup là ! Y a pas mensonge et y a pas besoin de photo finish...
C'est vraiment un bel homme aux cheveux grisonnants, un visage superbe, un charme fou.
Son regard triste éveille en moi l'âme de l'assistante sociale qui offrirait volontiers son épaule réconfortante (voire plus si affinité) à la détresse (masculine de préférence) et surtout la sienne.
Comme toutes les femmes/mères de ce monde, je succombe avant tout à cet appel de détresse dans son regard.
Le reste n'est que littérature....
Y a un post de ça, je vous parlais justement du feeling, ben là, je peux vous dire que mon corps a tilté tout de suite et pas dans le sens de la survie.
Je mate quand même son corps en loucedé (voilà que je parle comme une donzelle en chaleur) !
C'est un sportif. Encore un bon point pour lui.
Et le mieux : pas de bague, et pas de bronzage révélateur d'un quelconque anneau.
Une beauté pareille ! Pas marié ! Il est forcément gay !
Me voilà partie à mon tour dans le royaume de la SF, où l'ascenseur se bloque pendant des heures en nous laissant seuls, tous les deux face à face, dans cet espace si restreint, livrés au destin qui nous unie.....Mééééé ! Qu'est-ce que je raconte moi ! Je suis mariée !
Étant donné la chaleur qui se dégageait de mon cerveau (pour rester soft), je devais être rouge comme une pivoine (forcément avec le monde sulfureux que j'étais en train de nous créer !)
Du coup j'ai préféré garder les yeux rivés au sol en évitant soigneusement de croiser son regard, mais en louchant de biais sur son corps somptueux.
Je n'aurais jamais cru qu'être vieille et moche me pèserait autant !
Je n'aurais jamais cru que monter trois étages en ascenseur serait aussi long !
Je n'aurais jamais cru espérer un jour me faire enlever par des extra-terrestres !
Puis tout-à-coup sa voix mélodieuse : bonsoir !
Par politesse, je suis bien obligée de le regarder pour lui répondre (bonne excuse la politesse !)
Et là, je vois dans son regard qu'il est mort de rire et qu'il se fout de ma gueule depuis ....ben trois étages...
Je ne deviens pas rouge parce que je le suis déjà ! Je deviens verte cacadois de colère et jaune hépatique de honte !
Je me mets à me haïr d'une force !!!!!
Du coup, je rentre dans mon grand appart vide (mon chéri est parti en congé), triste et abandonnée à mon sort de vieille idiote sur le retour...
Elle est pô un peu triste la vie (des fois) !
Rencontre du type du 3ème (partie 2)
(7 juin 2010)
Cet insolent bel homme qui ne cache ni son narcissisme, ni son intérêt pour les "minettes", a fort bien compris l'attirance que j'ai eue de sa personne et me nargue chaque fois qu'il me voit, souriant de son air narquois, une femme à chaque bras.
Il m'énerve prodigieusement...
Il faut dire qu'il ne reste jamais seul bien longtemps le bougre !
Son fan club le surveille : dès qu'il met le nez dehors toute une armada de poules et d'oies caquetantes accourt et se pâme à ses pieds, sous le regard écœuré de la gente masculine du bâtiment.
Tout-à-fait à l'aise au milieu de ce cortège en chaleur, il parade, sourie aux dents blanches, aligne quelques mots de sa voix sensuelle et provoque la pamoison de ces dames aux vertus faiblissantes.
Arrogant, il s'aime sous les yeux de biches des femmes qui le cajolent.
Souverain en son royaume, il est indétrônable.
Il est le tombeur céleste, le monde lui appartient.
Cependant, comme tout narcissique qui se respecte, il a besoin du regard des autres pour subsister.
L'ignorer revient à le blesser, rester de marbre devant sa beauté ou son charme est un coup d'estocade porté à son ego surdimensionné, et ce, même s'il se doute du dénie mensonger.
Je ne me prive pas de cet excellent moyen de le remettre à sa place, et je sens au fil du temps, sa colère se muer en frustration, en inquiétude puis en intérêt.
Je persiste et signe dans mon indifférence : il n'est pas dit que n'importe qui puisse me faire rougir et s'en moquer ensuite...
Puis aujourd'hui le Désir en moi s'est consumé dans l'étreinte d'un incommensurable ennui.
Je l'évite donc, ou bien je le snobe et le regarde se débattre dans ses doutes tout en rigolant intérieurement.
Bien sûr, il a vite fait d'oublier ses angoisses existentielles en retrouvant sa horde mielleuse. Mais lorsqu'il me croise dehors lors de son footing quotidien, c'est dans ma direction que se portent ses longues foulées élastiques (et oui, même dans le sport, il est parfait !), avant de reprendre son tracé habituel. Et quelque part en moi clignotent les lampes d'un sapin de noël par encore vert.
Décidément Cupidon n'est pas tout-à-fait mort...