Hypocondrie
(22 septembre 2010)
Chère amie
Tu t'imagines malade quand d'autres se voudraient bien portant
Tu t'inventes des affections orphelines, de graves dérangements
Tu exposes tes "syndromes", tes symptômes fleurissants
A de vrais cas de pathologie grave, c'est navrant !
D'un revers agacé de la main, tu esquives la critique
Tu refuses le dialogues, les arrangements
Tes infirmités à toi sont atypiques, forcément !
Les médecins sont des idiots qu'ils ne voient pas ce que tu as
Et tous leurs examens ne servent qu'à vider ton livret A
Tu as trouvé dans la compassion des autres, un remède à tes apitoiements
Ta vie est désormais comblée des visites des spécialistes et des médicaments
Tes amis disparaissent, remplacés peu à peu par les infirmières, les aide soignants
Que t'importe ! Une maladie grave il te faut absolument !
Ta quête d'éternité est remplacée par le mensonge, la fatalité
Tu es poursuivie par la guigne, les mauvaises pensées,
Tu sombres dans un faux monde, tu t'y laisses couler.
Et tu balayes d'un bloc tout ce qui pourrait t'en empêcher
Y compris tes dernières amies et leur bonne volonté
Moi aussi j'en ai assez, et de ta vie je ne veux plus faire partie
Tu vas m'écouter une dernière fois ressasser tout ce qui ne va pas chez toi
Puis comme d'habitude, tu vas reprendre ton train train
Renonçant sans sourciller à notre camaraderie
Pour ta nouvelle amie, hypocondrie
Soies tranquille, je ne me mettrais plus en travers de son chemin
Aménage toi un coin d'hôpital pour tes prochains jours
Et méfies toi du mal, il pourrait bien réclamer sa carte de séjour
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