Mon homme (ex)
(16 avril 2010)
Il faut tout de même que je rende hommage à cet homme avec qui je traverse avec plus ou moins de bonheur, cette vie.
Il faut avouer qu'elle ne fut pas tendre avec nous,
Mettant sans arrêt notre amour à l'amende, notre couple en péril, nos instincts en vadrouille.
Comme si elle s'acharnait chaque jour à nous démontrer que nous n'étions pas fait pour vivre ensemble.
Nous, aux caractères si diamétralement opposés
Nous, si individuellement égoïstes, égocentriques,
Avec un bagage si lourd à porter
C'était perdu d'avance...
Qu'est-ce qui fait alors que nous ayons tenu aussi longtemps l'un dans l'autre, l'un avec l'autre ?
D'aucun diront que c'est grâce au sexe (il est vrai qu'entre nous ça a toujours bien fonctionné, mieux encore en vieillissant).
Certains penseront que les problèmes divers et variés nous ont rapproché quand d'autres couples auraient craqués.
A une époque où les mariages "kleenex" deviennent si courant, comment se fait-il que certains couples s'acharnent à continuer à vivre ensemble pour le pire plus que pour le meilleur ?
Faut-il réellement avoir envie de construire quelque chose pour cimenter ce mur des lamentations et monter une maison durant plus de 23 ans (en ce qui nous concerne).
Faut-il vraiment croire à cette union "sacrée" pour continuer à la sacraliser même au bout de tant d'années.
Faut-il que malgré les aléas de l'existence, résiste quelque part dans le couple ce besoin de la partager avec sa moitié promise et mariée ?
Peut-être est-ce juste par lâcheté ? Par peur de la solitude ? Pour fuir l'inconnu ?
Je ne sais pas vraiment, et puis est-ce si important ?
Toujours est-il que ce soir en refaisant le point, je me rends compte que le prince charmant tant recherché se cache peut-être sous mon nez :
Mon Homme !
Il me connait par coeur
Repère dans mes mimiques, mes humeurs
Sais ce que je pense,
Comprend ce que je dis
Accepte ma folie
Avec lui, je n'ais pas honte de ce que je suis,
Et quand sa bouche me dessine un sourire, je n'ais plus peur de l'avenir.
Alors si ma vie est devenue un long fleuve tranquille contre mon gré, dans un vieux canapé aux ressorts bousillés,
C'est tout simplement que quand le vin est tiré, il faut le boire !
Je boirais donc jusqu'à la lie cette vie avec lui, profitant des moindres instants de cette surprenante tranquillité enfin trouvée.
Qu'il en soit ainsi.
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