BuZZlaliFe

BuZZlaliFe

Poésie (du moins j'espère :)


Petit Jour Joyeux

Coucou Petit Jour Joyeux qui nous éclaire pourtant d'un air si triste !

Qu'as-tu donc Petit Jour Joyeux avec ton visage pâle et ton regard hagard ?

Te voir ainsi me stresse et me crispe !

Préfères-tu donc laisser la pluie innonder ce sol déja si humide ?

Ne peux-tu donc éclairer de ta lumière dorée ce paysage si vide ?

Saches Petit Jour Joyeux que tu peux tout me dire si en cela je t'aide à aller mieux !

Je peux tout entendre même le pire, mais par pitié, évite-nous encore un jour pluvieux !

Quoi ? tu es amoureux ! Mais c'est merveilleux ! 

Alors-ce sont des larmes de joie que je vois là ? De la rosée du matin ! Tout va bien !

Non point ? Plutôt de chagrin !

Je n'y comprends rien

Racontes-moi donc Petit Jour Fastidieux

Et que cessent ces rimes immondes ! 

Je ne suis plus d'humeur pardieu !

 

Tu es amoureux de la nuit ? Mais quelle idée farfelue ! 

Quoi ? Tu me dis qu'ellle te rend tes sentiments ! Qu'elle partage tes émois !

Cet amour est contre-nature et dissident ! Tu dois y renoncer ma foi

Non, non, Je t'en pries, ne pleure plus, on va trouver une solution

Sinon la Terre va périr de tes afflictions

Imaginons en intelligence...

Si vous pouviez vous rencontrer deux fois par jour partout dans le monde

Et que les cieux soient sublimés de votre amour par des couleurs oblongues

Partout serait votre maison et se nommerait l'aube

Vous y couleriez des jours majestueux

Et toi Petit Jour Pluvieux redeviendrait Petit Jour Joyeux

Si cette idée vous sieds à vous deux, pars donc la rejoindre

Je saurais ta réponse si je vois l'aubre poindre

Alors soit présent demain la joie au bord des lèvres 

Enfin de la pluie nous ferons une trève

J'espère te souhaiter la bonne journée

Et voir le soleil fleurir sous tes pas cadencés


16/08/2021
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Vague à l'âme

Partir, loin...

Pour te revenir

Pour mieux te sentir

Souffrir de ce silence de toi

Puis plonger au creux de tes bras

Le temps d'une caresse, d'un baiser

Pour rebondir encore vers d'autres éternités.

Voguer dans l'inconnu, vivre l'aventure

Hors d'atteinte, mais sois-en sûr

Sans jamais cesser de t'aimer

T'oublier juste un instant

Sombrer dans le néant

Partir pour toujours

Cher amour

Je ne te quitte pas

Je n'ai jamais été là

Je suis une ombre de moi

Je vis dans les souvenirs, l'absence

Rêvant d'une vie le long de l'espérance

Je vis dans le souffle d'un vent d'automne

Pour toujours feuille d'un vieil érable desséché 

Conjuguer amour au présent me rend atone

Il me faut encore souffrir pour exister...


26/12/2012
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Peine de coeur

Ta douleur, aiguë comme la pointe d'une lame pénètre ton âme, te déchire le cœur

Une lente mélopée entrecoupée de cris jaillit de ta peine et dévore tes nuits

Tu pleures petite sœur, si fragile dans ta détresse, si perdue dans ton malheur

Tu rejettes, tu renies cette évidente trahison, ta colère sur ton corps fait naître des frissons

 

Mais tu ne peux dire un mot, tes lèvres sont scellées, par la souffrance emprisonnées

Tu crains que les paroles ne donnent corps à cette malédiction qu'intimement tu refuses

Que ton humiliation soit totale et te laisse sans arme contre la fatalité

Que la rancœur n'envahisse ton esprit et ne corrompt désormais ta vie

 

Je t'en prie, petite sœur,  tu dois garder la foi, aimer doit rester le verbe roi

Ne laisse pas la haine recouvrir de son voile obscur ta candeur virginale

Regarde ! Un nouveau matin se lève dans l'écrin d'une aube pâle

Un autre commencement du monde dessine sa ronde bien malgré toi

 

Tu n'es pas seule dans ta peine, vois, je suis là, avec toi

Et avec nous, toutes celles et ceux qui ont pleuré un jour un amour disparu

Laisse tes sombres pensées couler avec tes larmes et puis enfin sécher

Rejoins-nous afin de célébrer la vie et même les peines qui en font partie


25/11/2012
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Silence

Que dire de ce silence @statique,
Sinon que par son essence
Il frôle le mystique
Suis-je ici ? Pourtant oui...

Troublée par cette atone liberté
Je n'en sais que penser...
Mon esprit s'envole à la recherche d'émois,
Bonheurs ou tristesses pourvu que ce soit moi !

Je ne ressens pas plus de tourment que de joie
Hier est oubli et demain m'indiffère
Dans une mer d'huile ma raison ploie
Pendant qu'aux dieux je lance une prière

Les rivages du vide me répondent
Qu'à ne rien songer, on finit dans la tombe
Tandis que les échos sournois d'un encéphalogramme plat
Me rendent sourde aux aléas de ce monde

La peur œuvre encore dans ce silence
Sous sa dictée j'écris, je crée, je pense
Mais ce n'est qu'une question de temps
Avant que d'être libérée de sa présence...


26/10/2012
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J'aurais voulu être artisan

J'aurais aimé être un artisan

Travailler la matière de mes mains

Créer avec deux fois rien

Et vendre mes oeuvres aux gens

 

Mes mains semblent douées d'un pouvoir propre

Lorsqu'il est question de fils de toutes sortes

Mes mains, nées pour embellir, pour  fabriquer

Aujourd'hui sont stériles,  inexploitées

 

Je voudrais que ce soit mon travail quotidien

D'utiliser au mieux le potentiel de mes mains

Et à chaque instant de rechercher

La perfection du geste alliée au plaisir de créér

 

De dépenser sans compter les heures passées

Au chevet de ces oeuvres naissantes,

De les regarder croître et s'embellir

Comme si elles étaient vivantes

 

J'aimerais  les voir enfin jaillir du néant

Les accrocher à la vitrine, fière comme artaban

Puis les voir partir sous les bras de clients

A  la fois émerveillés et  rayonnants

 

Pour le moment, je me contente

D''utiliser mes autres capacités

Ecrire, faire rire, chanter ou juste marcher

En attendant de devenir un jour peut-être, un artisan


25/02/2012
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Hommage à Bastien

Il était  un enfant... il y en a des milliers qui souffrent

Il était  un adulte qui était un enfant... tels que ces milliers qui souffrent

 

Il était un enfant qui aurait du grandir et s'épanouir au sein d'un cocon aimant et protecteur

Il était un adulte qui était un enfant qui aurait dû...

 

Seulement voilà...

Le parent lui même avait un parent qui était un enfant qui aurait dû...

De génération en génération

De parents à enfants le virus se transmet et détruit tout ce qu'il touche

 

Le corps de l'enfant soumis à la dictature s'abîme

Le coeur de l'enfant contraint sous la violence gèle

Là où aurait du naître de l'amour, de la chaleur, de la tendresse

Ne survit que la haine, la peur,  la détresse

Là où aurait dû croître le respect, la douceur, le protectionnisme

Ne grandit que la violence, la démence, la destruction

 

Un enfant qui aurait dû, devient un parent qui aurait pu

Qui fait un enfant

Qui ne peut l'élever comme il aurait dû

Qui ne fait que l'éduquer comme il peut

Avec ce qu'il a appris

 

Le monde grandit, de parents à enfants

Il joue à chat-violence

Compte les morts, les blessés

Les pauvres âmes sans défenses,

Soumises à la violence des adultes

Qui finissent dans une machine à laver,

Qui finissent en terre dans un cimetière

Ou bien  par élever leurs enfants..


01/12/2011
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L'instant où tout bascule

Je connais l'autre visage de l'Humain
Non pas celui de tous les jours, banal et rassurant
Pas celui des mauvais jours triste et déchiré
Pas celui des beaux jours gai et enlevé
Je parle du visage mesquin, cruel et aliéné
Celui qui échappe au contrôle, aux faux semblants
Celui qui renoue avec la bête immonde qui est en nous
Je parle du visage à l'instant ou tout bascule du côté obscur de la force
Vers la folie, la corruption, l'abomination
Ce visage qui est le vôtre comme le mien

J'ai vu dans les yeux de mon Frère, mon voisin, le passant tranquille, l'amant
La noirceur jaillir d'un puit sans fond en liaison directe avec le diable
Et éclater au grand jour d'une représentation urbaine de Faust
J'ai vu le masque de la normalité se craqueler et laisser apparaitre
L'expression du sordide, de l'innommable horreur qui sommeille en nous
Comme dans un cauchemar, j'ai vu l'instant où tout bascule
Et où nait l'opposé malfaisant, le malin, ivre de gloire
 
J'ai senti mon esprit s'enfoncer dans le marécage de la haine sourde, violente
Tel un clou dans ma chair
J'ai senti ma raison chanceler et  me lâcher du haut du précipice vers les flammes
Un rire sardonique dans le coeur
Je me suis éveillée d'une torpeur hypnotique, incapable de pleurer, incapable de penser
Ce n'était pas moi...
J'ai senti comme un aiguillon qui me transpercera pour le restant de mes jours
L'incompréhension de cet instant où tout à basculé

De cet endroit où j'ai juré de ne jamais remettre les pieds
J'ai gardé une marque au fer rouge dictant ma conduite pour ma vie à venir
Connaissant, acceptant la bête comme faisant partie intime de moi,
M'intimant l'ordre de l'apprivoiser  pour ne plus jamais la voir s'emballer

Et vous ?
Qu'avez vous fait de la vôtre ?


05/11/2011
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Le chiffonnier

En fouillant dans mon grenier, j'ai retrouvé un vieux, un très vieux chiffonnier

Après avoir ôté la poussière qui le recouvrait, j'ai entendu des murmures qui s'en échappaient

Au milieu de ces chuchotements coulaient  des rires en cascades, et puis des gémissements

Il y avait  aussi dans le bruissement des mots, de longs et douloureux sanglots,

Les cris d'une colère trop longtemps contenue, la haine, la guerre et puis des mots obtus

 

Le chiffonnier débordait de notes de musique de jazz ou bien classique

De symphonies vertigineuses aux rythmes endiablés et de mélodies paresseuses

De chants A cappella aux trémolos languissants, de silences à quatre temps

De mélopées envoûtantes et sombres qui s'amenuisaient dans la pénombre

De battements de  tambours survoltés, de congas ou de djembés

 

En ouvrant les tiroirs j'y ai retrouvé certains mystères, l'autre côté du miroir

Quelques non-dits, de pieux mensonges, des illusions puériles et bien des songes

Des désirs assouvis à la respiration haletante, de l'amour que les mots cimentent

Des plaisirs interdits librement consentis, des contraintes par corps volontairement choisies

Et tout ce que je n'ai jamais pu partager, le coeur et l'âme de mon jardin secret

 

J'ai refermé un à un les tiroirs sur mes souvenirs, mes errances et mes espoirs

Sans regret, avec juste un peu de mélancolie, Après tout de cette vie, j'ai tiré le meilleur parti

Et puis, maintenant est un bien grand présent pour qui veut vivre pleinement

J'ai reposé sur le chiffonnier, un vieux drap de lin tout usé, refermé la porte du grenier

Il me reste tant de choses à faire et à découvrir avant d'à mon tour, définitivement partir


31/10/2011
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Miettes

Des miettes ! Voilà ce qu'il me reste...
La vie est une peste, elle pique tout

Et ne me laisse que des zestes
Des particules alimentaires, des atomes culinaires

Dans le grand jeu de la cuisine microcosmique aléatoire
J'ai gagné le ticket perdant du purgatoire
Un gain médiocre et peu méritoire
Doublé d'une faim atroce et "tentatoire"

Banalité est mon créneau,
Mendicité mon deuxième boulot
Passion diététique à fleur de peau
Sans sel et sans saveur, ne fait ni froid ni chaud

La faim du monde me gagne
L'épouvante, la hargne
Inodore et insipide, ma vie s'éloigne
Pendant que se rapproche ma nouvelle compagne

Famélique et éthérée
La mort rôde, prête à s'élancer
De bons petits plats, je vais lui préparer
Mais pas de miettes, ça va l'énerver...

 


26/09/2011
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Quand le fils rejoint le père (trilogie - 4)

Il y a eu Le père qui m'a amené à toi Son fils

Il y a eu Une autre visite

Et aujourd'hui il y a cette fin dont je n'arrive toujours pas à me remettre...

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Lorsqu'en roulant en trombe, le fils rejoint son père dans la tombe

Lorsque les êtres que l'on aime s'acharnent à se détruire eux même

Il n'y a plus rien que l'on puisse dire ou faire pour lutter contre ce qui est

Il y a juste à rendre hommage...

 

Je vous aime tous les deux

Et ça, la mort n'y change rien


04/07/2011
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