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Frénésie de consommation

Petite mise au point : si mes textes s'adressent à une généralité (dans laquelle d'ailleurs je me compte), ils n'ignorent pas l'existence d'une minorité qui n'est pas régie par les mêmes valeurs.

En général, je parle de courant, de tendance, de ceux qui ne changent pas d'avis, qui ne se remettent pas en question par peur de perdre leurs acquis. Je parle de moi, car c'est ce que je suis. Je ne me renie pas, j'essaie de m'améliorer.     

   

Plongés dans l'enfer de la consommation, nous ne sommes même plus capables de nous arrêter pour réfléchir, ne serait-ce que quelques secondes, à la raison de notre achat à venir.

Est-ce une nécessité ? Est-ce un plaisir ?

Est-ce une impulsion incontrôlée nous servant d'échappatoire à une vie qui nous semble médiocre ou dépourvue de sens ?

Est-ce un lavage de cerveau dû à l'abattage médiatique/publicitaire qui nous pousse dans cette frénésie acheteuse ? Sommes-nous maîtres de ces impulsions ou gouvernés par elles ? 

Sommes-nous conscients que cette façon de fonctionner se fait au détriment des pays les plus pauvres ?

Que notre portable dernier cri cause la mort d'un enfant africain reste le cadet de nos soucis - loin des yeux, loin du cœur...

Que nos chaussures de marques soient fabriquées par des mômes qui travaillent 16 heures par jour pour 3 francs six sous alors que les nôtres se plaignent de rester assis sur les bancs de l'école n'étonne plus personne.

Lobotomisés, nous avançons les yeux fixés sur notre nombril, incapables de regarder loin devant, en direction de ceux qui n'ont rien pendant que nous leur prenons tout.

Nous avons la chance de vivre dans un pays "riche" (pour combien de temps encore ?), nos besoins vitaux y sont largement comblés (quoique à ce niveau là aussi, la tendance s'inverse rapidement). Du coup, nous utilisons notre temps et notre énergie à rechercher le superflu. 

Cette quête est vaine car dépourvue de sens, uniquement fondée sur le court terme, totalement acquise aux plaisirs immédiats, prônant l'individualisme radical. 

Les jeunes sont les plus touchés par ce fléau, la cause étant leur absence de sens critique (certainement perdu devant la télé) et leur égocentrisme incontrôlé. Ils voguent sur un monde où  le superficiel est devenu l'essentiel pendant que disparaissent dans le néant les valeurs civiques indispensables à une vie en collectivité.

Pourquoi en serait-il autrement ? Ils ne font que suivre l'exemple donné par les dirigeants : chacun pour soi et dieu pour personne.

Que leur réserve l'avenir dans cette apocalyptique mondialisation où la loi du plus riche est la meilleure ?

Quelle est la part qui leur est réservée ? Celle de chair à canon pour une bataille de pouvoirs dans laquelle ils ne seront jamais que des pions jetables ? Celle de petites mains travailleuses justes bonnes à  engraisser des patrons qui de toute façon délocaliseront pour davantage de profits ? Celle de stars d'un jour déprimées toujours, afin de satisfaire au voyeurisme d'une population qui s'enfonce chaque génération un peu plus dans un sentiment d'inexistence  totale ?

Qui tient les rennes de cette frénétique consommation ? A qui profite-t-elle ?

L'économie maintient notre monde actuel en équilibre sur un fil au-dessus d'un gouffre infernal,  pauvre monde qui sent le souffre, le machiavélisme vénal.

Sans verser dans l'intégrisme de quelque bord que ce soit, il  est évident que notre mode de fonctionnement nous pousse à notre perte, et j'ai peur que malheureusement nous ayons depuis longtemps atteint le point de non-retour.

Il faudrait une prise de conscience massive, un refus systématique de marcher dans l'ombre des lobbyings capitalistes et du despotisme de basse consommation.

Notre terre peut être un jardin, pour peu que l'on y pratique l'agriculture modérée, le partage, la solidarité, l'écologie, la sobriété, l'humilité pour une communauté appelée "Terrienne".

Ça commence par cette évidence.

Ça commence par moi, par nous, les uns après les autres, pratiquons ce jardin d'éden à l'intérieur comme à l'extérieur.

Ça commence par des petits gestes, des petites choses de tous les jours, qui multipliées par des milliards transformeront le monde que nous connaissons en monde que nous souhaitons.

Ça commence par une vague, ça finit comme un tsunami.

Et alors la terre - s'il n'est pas trop tard, pourra être sauvée...

Qui commence ici ?

 





06/01/2012
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