BuZZlaliFe

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Est-on obligé d'aimer sa famille ?

Y a-t-il un code génétique qui nous pousse à aimer notre famille malgré les négligences, mésententes, désaccords, discriminations dont on peut être victime de sa part  ?

 

Un jour, mon frère à dit à ma mère : "si tu n'étais pas notre mère, on ne t'aimerait pas."

 

Jusque là, je n'avais jamais imaginé qu'on puisse ne pas aimer sa mère, ou son père.

Tout comme ma fratrie, aimer nos parents était une loi inscrite dans notre chair et notre esprit, un engagement ferme et sacré qui ne souffrait d'aucune restriction. Ils étaient nos créateurs, nos dieux, ils détenaient le pouvoir ultime, celui de vie et de mort sur nous.

Nous pouvions souffrir de leur comportement, pleurer toutes les larmes de nos corps, de nos âmes meurtries, en revanche nous n'avions aucun droit de fuir, de réclamer de l'aide ou de nous rebeller. 

C'était un fait établi de subir sans sourciller les foudres de ma mère et son adiction aux médicaments qui lui permettait d'oublier ses crises d'hystéries et la fuite en avant de mon père dont la lâcheté n'avait d'égal que sa soumission à l'alcool.

Je passerais sous silence (ou presque) leurs violentes disputes, les menaces, les tentatives de suicide, les retours au calme dans des soupirs de jouissance pour eux et de soulagement pour nous.. Jusqu'à la prochaine dispute, il y aurait un petit coin de ciel bleu.

Comment expliquer cet amour que nous avons gardé intact à leur égard ? Est-ce de l'amour ? Ou bien une attente ?

L'attente d'un geste, d'une reconnaissance de ce qu'ils nous ont fait vivre, une demande de pardon de leur part ?

 

Nous avons grandi comme nous avons pu, cherchant dans des expédients de quoi oublier notre souffrance. Restant en contact proche avec eux, liés à jamais par ce manque d'amour et de reconnaissance. Attendant...En vain...

 

Aujourd'hui un certain calme est revenu.

L'un est mort en faisant amende honorable, l'autre est restée, seule et désarmée, le cerveau partant en lambeaux.

Mais elle nous aura encore malmené des années malgré notre grande majorité. En fait, elle n'aura jamais cessé de nous torturer le cerveau.

 

Mais alors, comment est-il possible d'aimer des parents quand ils se comporte comme des tortionnaires ?

Quelle est cette loi divine qui nous oblige moralement à leur devoir respect sans aucune réciprocité ?

Ils nous aimaient, ils nous le disaient tout le temps, juste deux secondes avant ou après nous avoir malmené comme des marionnettes.

 

A un moment donné, elle a essayé, elle a tout donné...Ce qu'elle a pu donner....

 

Je pense sincèrement que j'aime ma mère malgré tout, autant que j'ai aimé mon père qui continue de me manquer 25 ans après sa mort.

Mais pourquoi ?

Ca je ne le sais pas

 



16/08/2021
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