Trop top l'argent quand on en a (épisode 36 957 483)
Bambina passe la porte du bar de la plage, comprimée dans son bikini taille 36 alors qu'elle fait du 40, en roulant du cul pour mettre en valeur son nouveau fessier siliconé.
Elle est très en colère, oui, oui !
Comment je le sais ?
Bande de profanes désargentés, ne cherchez pas sur ses traits botoxés la marque d'une émotion quelconque, regardez plutôt ses joues elles sont toutes rouges malgré l'épaisse couche de fond de teint ! Ça c'est un signe qui ne trompe pas !
Elle s'approche du barman tout en secouant sa crinière peroxydée et ses seins en plastique et lui assène une baffe retentissante, puis elle effectue un demi-tour de princesse outragée, ressort du bar non sans jeter un coup d'oeil critique sur l'assistance qui n'a évidemment pas perdu une miette du spectacle.
Satisfaite de son effet, Bambina d'un haussement d'épaule, ressort sans mot dire (ce qui est extrêmement difficile pour elle qui est une bavarde impénitente malgré son QI de poisson rouge) et disparaît de la scène.
Un homme l'attend dehors et si malgré les 36 957 482 épisodes précédents vous ne l'avez pas reconnu, sachez qu'il s'agit de son coach de vie, Alan et qu'il est très content du one man show de sa protégée.
"- Magnifique, ma belle ! Splendide ! Tu as été parfaite !
- Tu es sûr ? Il manquait quelque chose ! J'aurais pu au moins dire un mot ou deux !
- Surtout pas ! Regarde les tous, ils sont sidérés ! Tu as joué à la perfection le silence méprisant ! Je t'assure, cela à donné plus d'impact à ton rôle !
- J'aurais quand même aimé dire à ce salaud tout ce que je pense de lui ! Je n'ai jamais été autant humiliée de ma vie ! Je veux qu'il le paye !
- Ne t'inquiète pas pour ça, ton père s'en occupera ! Tu le sais bien, il ne supporte pas que l'on te fasse du mal ! Dès demain, ce goujat vendra des fraises au Bangladesh.
- N'y allez pas trop fort avec lui quand même ! J'ai failli l'aimer !
- Oublies tout ça ma belle, et ne pleure pas ça donne des rides ! Allez viens, on va faire un tour à dos de chameau ça te changera les idées ! "
Le couple s'éloigne, pendant que la caméra retourne au bar voir si j'y suis.
Le barman Kenny, ce beau gosse un peu trop ambitieux avait misé sur deux juments bien cotées et s'était planté en beauté... Mais pas tout-à-fait quand même, puisque présentement, la tête enfoncé dans la poitrine pulpeuse d'une serveuse très très gentille (Sylvie qui aurait voulu être sa petite amie), il se faisait remonter le moral et les bretelles.
"- Voyons Kenny ! C'est la deuxième aujourd'hui ? Qu'à tu donc fais encore ? Tu as couru deux lièvres à la fois et tu as encore perdu ? Tu joues un jeu dangereux, fais donc attention à toi !
- Est-ce ma faute si je plais autant à ces femmes ? Est-ce ma faute si je ne sais pas leur dire non ? Je suis faible, c'est tout !
- Pourquoi choisir ces filles de riches capricieuses et vulgaires qui ne t'apportent que des ennuis alors qu'il y a pleins de gentilles jeunes filles autour de toi qui ne demandent qu'à t'aimer sans rien te demander ?
- Je sais Sylvie que tu aimerais être ma petite amie, mais crois moi, je ne suis pas un homme pour toi. Tu es vraiment quelqu'un de bien et je m'en voudrais de gâcher ta vie.
- Mais Kenny, je n'attends rien de toi ! Je t'aime tel que tu es !
La jeune serveuse, d'un geste précis replonge la tête du barman dans son corsage et lui murmure à l'oreille :
- Tu ne peux pas savoir tout ce que je ferais pour toi si tu me le demandais !
Celui-ci se redresse tout-à-fait guéri :
- Chérie, trouve-toi un gars sympa et gentil, du même milieu que toi ! Moi je joue dans la cour des grands, tu comprends ! J'ai un destin ! Je veux devenir quelqu'un, je veux qu'on me respecte et qu'on me serve du -" Monsieur désire ?" à toutes les sauces, Je veux découvrir le monde en classe de luxe, manger du caviar dans des couverts en titane, me dorer la pilule sur une plage privée, me faire masser par des geishas au japon un jour, et me retrouver à faire la fête au Bangladesh le lendemain ! C'est ça la vie que je veux ! Pas être le barman du "Bamboula Club" tout le reste de mon existence ! "
Le jeune homme achève alors de briser les rêves à l'eau de rose de la jeune fille :
- "Bambina ne doit pas être loin, je vais lui courir après, j'ai peut-être encore ma chance avec elle ! "
Il sort de la pièce pendant que Sylvie, dépitée le regarde partir.
S'approche d'elle alors le patron du café qui parait plutôt ennuyé
- Sylvie, laissez donc ce sale type partir ! Il ne vaut vraiment pas le coup que vous vous fassiez du souci pour lui !
- Mais je l'aimeeuuuuuuuu ! Pleurniche-t-elle
Le patron, doucement la prend dans ses bras en louchant sur le décolleté plongeant qu'il aimerait mordre à pleines dents.
- Ce type est bien trop vénal ! - Ajoute-t-il. - Il n'aimera jamais personne ! Moi je suis là ! Je vous respecte ! Je vous aime ! S'il vous plaît Sylvie, je vous le demande pour la 36 957 483ème fois : épousez moi ?
- Bon d'accord ! Vous avez gagné ! Je capitule. Mais alors, pas de contrat de mariage, une assurance vie en béton, une lune de miel au Mexique pendant trois semaines, pas de bébé avant mes 35 ans et on ne dort pas dans la même chambre !
- Ca me convient ! Oh ma chérie ! Je suis le plus heureux des hommes !
Ils s'enlacent pendant que le regard de la très très gentille Sylvie semble dire : pas pour longtemps...
Retour à toute vitesse vers Kenny qui a rejoint Bambina, toujours accompagnée de son coach.
En pleine rue, afin de prendre le monde à témoin de sa disgrâce, à genoux devant elle, le barman joue son destin en expiant sa faute, sa très grande faute, et supplie la clémence clémente de l'unique amour de sa vie.
Pendant ce temps, à l'autre bout de la ville, au coeur du quartier un peu moins riche (on ne parlera pas de quartier pauvre dans cette série web, ça fait désordre), une maman donne la tétée à son bébé en chantonnant.
Ce petit flash de quelques secondes n'a rien à voir avec le film, mais il fallait intégrer une scène attendrissante pour contrebalancer les effets nauséabonds des premières répliques D'autre part, il permet d'intégrer un élément quasi mystique faisant supposer au spectateur de ce sombre navet une suite atypique et pleine de rebondissements qui ne verra bien sûr jamais le jour.
Bambina, enchantée par cette séquence imprévue et ravie d'être encore sous les feux de la rampe, gémit de bien être sous les caresses de la brosse à reluire de Kenny décidément très doué.
Alan quant à lui, furieux de voir la tournure que prennent les évènements, tente de remettre la naïve gamine dans le chemin du bon sens.
-"Allons, Bambina ! Tu ne vas tout de même pas croire ce malotru ! Il a quand même tenté d'abuser de toi ! Ne vois-tu pas qu'il n'en veut qu'à ton argent ?
-Voyons Alan, ce n'est pas moi qui suis riche, c'est mon père ! Je n'ai donc rien à craindre de lui ! Regarde le ce pauvre chou ! Il pleure ! Il est sincère ! Je suis sûre que c'est un coup de cette méchante Cindy ! Elle est tellement jalouse de moi ! Elle veut tout ce que j'ai !
Kenny enfonce judicieusement le clou
- C'est à cause de Cindy ! C'est elle qui m'a demandé de vous faire croire que nous étions ensembles pour vous faire perdre un pari ou je ne sais quoi ! Vous me croyez n'est-ce pas ? Oui, je le vois dans vos yeux ! Vous êtes si fine, si intelligente !
- Je le savais ! - Tempête Bambina ! - Ouhhh Alan, regarde-moi ! Je suis encore en colère ! C'est affreux ! Je vais me faire des plis aux lèvres !
- Calme toi ma biche - Susurre le coach ! - Allons d'abord parler avec Cindy afin de savoir si cet odieux malappris ne te raconte pas encore des sornettes !
- Certainement pas ! Je m'en vais lui jouer un tour à ma façon à cette garce ! Et toi, mon cher Kenny, pour ta punition, tu vas m'aider ! Tu es d'accord ?
- Tout ce que tu voudras princesse, du moment que tu me pardonnes ! Que veut-tu que je fasse !"
Le barman repart victorieux aux bras de la jeune femme pendant qu'Alan tente de mettre de l'eau dans son vin en attendant le bon moment.
Non loin de là, un couple d'homos se dispute tout en essayant de rester le plus discret possible. Ce couple, rajouté au 200ème épisode, répète inlassablement le même dialogue. On change juste les costumes, les décors, les motifs de la disputes et la forme. Le fond lui est inchangé et continue de fonctionner (vous me direz, un peu comme la vraie vie !).
- "Georges, quand est-ce qu'on se voit ?
- Je n'en sais rien Paul, tu sais très bien que je ne suis pas libre !
- Justement, j'en ai marre de cette situation ! Ça fait trois ans qu'on sort ensemble, tu ne crois pas qu'il est temps de tout avouer à ta femme ?
- Ce n'est pas possible actuellement ! Combien de fois il faudra que je te le dise ! Denise est très fragile en ce moment, je te le rappelle ! Tu l'as vu toi même hier ! Tu as vu dans quel état elle se met pour une broutille ? Alors imagine si je lui annonce que je la quitte pour le voisin de pallier ? Et mon fils, tu as pensé à mon fils ? Il n'a que 15 ans ?
- Je n'y peux rien si tu as viré ta cuti après avoir pondu un marmot avec une vilaine !
- Ne parle pas comme ça de ma famille s'il te plaît ! Tu sais à quel point cela peut me rendre nerveux !
- D'accord ! Désolé mais je n'en peux plus ! J'ai besoin de toi ! Je veux vivre avec toi, et même me pacser pourquoi pas ?
- Oh, mais moi aussi j'adorerais me pacser avec toi ! Tu sais bien que tu es l'homme de ma vie ! Sois patient. Je te demande juste encore un peu de temps."
Un téléphone portable sonne, Georges le sort de sa poche et constate :
-" Denise. Il faut que je décroche !
- Oui mais fait vite alors, je te rappelle que nous avons rendez vous dans 10 minutes avec José !"
Georges répond :
- "Chérie ? Oui ma puce ! Notre anniversaire de mariage ? Bien sûr que j'y pense ! Une surprise ? Je suis pressé d'être à ce soir ! Bisous chérie ! Oui oui, moi aussi ! Bisous !"
Paul décomposé jure :
-"P----n de m---e ! Votre anniversaire de mariage ? J'avais oublié celui-là ! Il ne manquait plus que ça ! Et c'est quoi cette surprise ? OH ! Ne me dis pas que tu couches encore avec ta femme quand même ?"
Georges baisse la tête et ne répond pas.
Paul tout entier à sa colère, fait mine d'avancer, puis revient vers son amant qui supporte le dos rond ses interjections.
-"Tu fais c---r Georges, tu m'avais promis ! Plus rien entre vous ! Le vide sexuel intégral ! Mais tout ça c'est du pipeau ! Dire que tu oses la toucher elle et ensuite revenir vers moi ? Comme si de rien n'était ? Tu me révulses !
- Paul ! C'est ma femme quand même ! Je ne peux pas toujours dire non !
- Tu me dégoûtes ! Je te quitte !"
D'un pas décidé, Paul s'éloigne sans un regard en arrière. Georges laisse partir son compère une fois de plus. Ils ont déjà joué cette scène maintes et maintes fois.
Il sait qu'il reviendra, il revient toujours (du moins jusqu'à ce que le script devienne plus touffu, ce qui n'est pas pour demain la veille).
Georges part de son côté, il a des préparatifs à faire pour cette soirée d'anniversaire des 15 ans de mariage.
Denise vient de raccrocher et se lance dans l'essayage de la nouvelle petite tenue sexy acheté pour l'occasion.
Les unions qui durent si longtemps peuvent se compter sur les doigts de la main à notre époque et Denise est toujours très heureuse de raconter à ses collègues de travail et ses amies que son couple continue de fonctionner dans la joie et la bonne humeur, sans mensonges ni tromperie d'aucune sorte.
Un coup de croc mesquin vient tout de même mordre dans sa bonne humeur. Il y a un hic à ce bonheur parfait et pas le moindre : le sexe.
Son mari ne lui a jamais caché son peu d'intérêt pour ces choses là et elle l'a épousé en tout état de cause. Cependant, elle s'était imaginé qu'il exagérait mais dû se rendre à l'évidence avec le temps et l'expérience.
Faire un enfant avait relevé du parcours du combattant et c'était il y a 15 ans ! Aujourd'hui, il n'était plus question de faire l'amour que si elle le suppliait des jours entiers ou menaçait de chercher son bonheur ailleurs. Et Georges le savait, pas question, mais absolument pas question de lui refuser ce cadeau là, le jour de leur anniversaire de mariage...
Devant sa glace, Denise se regarde sous toutes les coutures. Elle est encore pas mal pour son âge et ce n'est pas son psy qui va dire le contraire...Ce petit coquin ! Elle sourit à l'image que lui renvoie le miroir, car elle fête un autre anniversaire en ce jour : cela fait un an qu'elle ne prend plus d'anti-dépresseur...
Le fils unique Léon est dans sa chambre. Cet adolescent de 15 ans trompe sa solitude en passant ses journées et nuits sur internet entre son blog et les différents réseaux sociaux dont il est le héros. Dans sa chambre tapissée de jeux et de manettes diverses et variées, il s'ennuie.
C'est pour ça qu'il boit. Depuis ses 12 ans, suite à une fête donnée chez luii (voir le 25 812ème épisode) il picole abondamment et fume de l'herbe généreusement. Il a de la chance, avec l'argent de ses parents, il peut tout se payer facilement.
Il a tout de même décidé d'attendre sa majorité pour attaquer les drogues dures, Léon veut passer son bac histoire de faire plaisir à la famille !
Mise à part la bonne avec qui il entretient des rapports plus qu'amicaux, personne n'a remarqué son état car comme tous les jeunes de son âge, il vit reclus dans sa chambre depuis des années.
Bourré comme comme un coing, il ronfle sur son lit, rêvant à des jours meilleurs. Il ne va plus à l'école depuis longtemps, comme ça, il ne perd plus de temps : la sobriété sur les bancs de l'école c'est un vrai cauchemar !
Bon, ceci dit, on ne parle jamais beaucoup de Léon dans la série, on le ressort de sa piaule une fois de temps en temps pour sensibiliser le jeune public aux méfaits de la drogue par exemple (demandé par de hautes instances du pouvoir) ou culpabiliser les parents sur le manque à leur devoir d'éducation de leurs enfants.
Si j'en parle là, c'est qu'il va dire un mot qui va peut-être (et je dis bien peut-être) avoir des répercussions sur le reste de l'histoire... Attention c'est maintenant !
Léon s'arrête de ronfler trente secondes, prend l'interphone qui le relit à la chambre de la bonne et dit :
-"Mina ! Montes s't'e plais ! "
Puis il replonge aussi sec dans les bras de Morphéus-la-tête-dans-le-sac
Tant pis pour les répercussions !
En même temps, j'avais bien souligné "peut-être"...
L'est vraiment désespérant ce gosse !
...Suite au prochain épisode...
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Il n'y aura pas de prochain épisode, le créateur est mooort de souffrance devant un tel carnage et de culpabilité....RIP (si cela est encore possible)
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Fin
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